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Le Point Sur La Communication Des Cabinets D’Avocats

Le point sur la communication des cabinets d’Avocats

L’équipe de Juricommunication s’est prêtée aux jeux des réponses de la rédaction du Village de la Justice sur la communication et l’évolution des cabinets d’avocats. Nous reprenons ci-dessus le contenu de cet entretien.

Le Village de la Justice : De nombreux avocats sont encore frileux sur leur lecture du code déontologie, en ce qui concerne la communication autorisée. Souvent cela cache surtout un scepticisme sur l’efficacité de la communication pour cette profession d’avocat. Au delà des textes, que pourriez vous leur dire sur les résultats observés, pour les avocats qui ont «  »sauté le pas » » ?

Juricommunication : Au-delà des textes et de leur interprétation, le scepticisme que nous rencontrons encore parfois est lié principalement à la mesure et à l’immédiateté des résultats des actions de communication. Dans ce domaine, le retour sur investissement ne peut s’apprécier avant un an. La plupart de ceux qui ont «  »sauté le pas » » ne reviennent pas en arrière. Ils savent que, même s’ils n’ont pas encore pu mesurer toutes les retombées de leur communication, l’arrêt complet de celle-ci serait très négatif. Etre régulièrement visible dans des conférences, des formations, rédiger des articles, donner des interviews… permet d’augmenter la notoriété et surtout de conforter la prescription et le bouche à oreille. Il faut pour cela avoir une expertise qui ne demande qu’à être reconnue. C’est le fameux «  »savoir- faire et faire savoir » ». Chez Juricommunication, nos clients avocats, nous font savoir qu’ils ont eu des rendez-vous avec des prospects – devenu clients – suite à des actions de communication que nous avions préconisées et réalisées avec eux. Toutefois, pour qu’une communication soit efficace, il faut avoir un projet, un message, du temps et des avocats disponibles. Sans ces ingrédients toute communication est inutile. Chez Juricommunication nous constatons une grande ouverture des avocats à la communication, parfois même avec excès, certains ayant une propension à vouloir « trop » communiquer ou « mal » communiquer, d’autres à être « borderline » avec le règlement intérieur national. Notre rôle, en tant que conseil en communication d’avocats est de les remettre dans le « droit chemin » et de les accompagner dans la stratégie de communication la plus adaptée au développement de leur cabinet.

Le Village de la Justice : Les avocats semblent peiner généralement à construire une stratégie claire d’entreprise pour leur cabinet. Une stratégie de développement de cabinet, est-ce si compliqué que cela à appréhender ?

Juricommunication : Ce n’est pas si compliqué, le tout est de prendre le temps du recul sur le quotidien et les dossiers et surtout de s’y tenir (à la stratégie). Aujourd’hui plus que jamais, l’avocat doit faire des choix et construire une offre lisible. Le temps ou l’avocat s’installait, posait sa plaque et attendait le client est un temps clairement révolu. Au risque de mettre en difficulté la survie du cabinet, les avocats en mal d’organisation peuvent et doivent solliciter un accompagnement à la stratégie de développement. Jurimanagement accompagne les dirigeants de cabinets dans la mise en place et/ou l’organisation de projets entrepreneuriaux. Aujourd’hui plus que jamais, pour se développer un cabinet doit avoir une vision stratégique, il doit faire des choix et construire une offre lisible et visible par tous, en externe mais aussi en interne (n’oubliez pas de communiquer en interne sur votre stratégie de développement et d’impliquer vos équipes : communication homogène…).

Le Village de la Justice : Internet s’est imposé, les réseaux se développent, le droit évolue dans la société… Les notables d’avant le sont sans doute un peu moins. Le métier d’avocat va-t-il changer ? Et y a-t-il une démarche nouvelle à envisager en termes de marketing ou de communication ?

Juricommunication : Le métier à changé, définitivement. La situation est plus précaire, nombre de jeunes avocats aujourd’hui, du fait de la crise, s’installent de manière prématurée. Bon nombre d’avocats se préparent également à quitter une profession qu’ils ne comprennent plus bien et une pratique qui n’est pas celle qu’on leur a enseignée dans les centres de formation ou en stage. L’avocat ne peut plus se dédier uniquement à ses clients et rester plongé dans ses dossiers ; il doit aujourd’hui gérer, prévoir, manager… La démarche nouvelle est celle de l’entreprise (vs l’exercice individuel). Il faut «  »vendre » » un cabinet et pas simplement son «  »égo » ». Le cabinet est désormais une entreprise, comme toute entreprise, il est soumis à la loi du marché, de l’offre et de la demande. Pour être compétitif, il faut définir une véritable stratégie pour ses produits (marketing) et son image (communication) et entamer des démarches volontaires auprès des prospects. Il faut continuellement être proactif.

Le Village de la Justice : Les formes de collaborations françaises, favorisant souvent «  »l’individualisme au sein de cabinets groupés » », doivent-elles (peuvent-elles ?) pousser les avocats à «  »exister » » au delà de leur structure, donc à concilier communication de cabinet et communication individuelle ?

Juricommunication : L’expertise des membres du cabinet, leur connaissances peuvent parfaitement compléter la communication institutionnelle, à condition de toujours mentionner et de parler dudit cabinet (de ses pratiques, des autres avocats…). Une entreprise n’est riche que de ceux qui la composent… Chez Juricommunication, les stratégies de communication que nous préconisons sont résolument tournées vers une communication d’entreprise. Une entreprise étant composée d’individus, ceux-ci, sont naturellement sollicités et leur expertise mise en avant. Nous n’avons pas encore rencontré de cas où un cabinet d’avocats solliciterait nos services afin de mettre en avant un avocat – plutôt que le cabinet. Imaginez, par exemple, l’agence de communication d’Areva se chargeant de la communication personnelle d’Anne Lauvergeon sans mentionner Areva… Ce serait impensable et il en serait de même pour un cabinet d’avocats.

Le Village de la Justice : Un CRM, c’est quoi concrètement pour un cabinet d’avocats ou de conseil en P.I. ?

Juricommunication : Un CRM c’est tout d’abord mieux connaître ses clients et l’ensemble de ses contacts, réseaux, prescripteurs. La connaissance est rendue possible par le croisement des informations qui les concernent. Dans un monde où les informations sont pléthoriques, il convient d’avoir un (des) outils logiciels performants permettant de partager cette information (encore faut-il vouloir la partager ces informations…).

Le Village de la Justice : Une idée reçue liée à votre métier que vous dénoncez souvent auprès de vos clients avocats ?

Juricommunication : La plupart des cabinets d’avocats que nous accompagnons en communication sont venus nous solliciter. Cette démarche volontaire de leur part démontre leur intérêt mais aussi leur volonté à s’ouvrir à la communication et au marketing, facteurs clés du développement de leur cabinet. Toutefois, nombreux encore s’imaginent que les actions entreprises dans ces domaines peuvent aboutir sans leur participation. C’est un travail d’équipe qui exige que l’on y consacre un minimum de temps.

Le Village de la Justice : Diriez-vous qu’ «  »à profession exceptionnelle, celle d’avocat, communication exceptionnelle ? » »

Juricommunication : Bien que très ancienne (antiquité), la Profession d’avocat a vu apparaître ses premières règles déontologiques au XIVème siècle. Alors, que de chemin parcouru pour cette profession qui malgré son nombre grandissant de praticiens, 50 000 en 2010, demeure une profession de notables aux yeux de la majorité de nos concitoyens. Profession noble, évolutive, difficile mais pas exceptionnelle dans le sens « rare », ni inhabituelle (développement de la médiatisation des affaires judiciaires, engouement des téléspectateurs et des lecteurs pour les « faits-divers », etc.). Cette profession change donc, évolue, s’ouvre, à l’instar d’autres professions réglementées (notaires, professions du chiffre,…). Notre connaissance des textes et de leur évolution et notre expérience nous permet d’adapter nos conseils en communication aux professions juridiques. Adaptée mais pas exceptionnelle.

Stéphanie Chane-Waï

Consultante

Marketing et Communication

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